La Réunion : Découvrez la Marine de Bourbier à Saint-Benoît

Accordez-vous quelques heures de promenade à la Marine de Saint-Benoît. Ce site réunionnais est fréquenté par de nombreux pêcheurs à la ligne et des promeneurs en quête de tranquillité. Pour rejoindre la Marine de Saint-Benoît, suivez la route qui mène à la Rivière des Roches et rendez-vous au pied de la petite falaise.

Un décor du bout du monde

Un étonnant paysage vous attend dans ce lieu. Une plage de galets, une mer souvent très agitée et une atmosphère du bout du monde en font un lieu à part. Si vous prenez le temps d'observer la plage, vous distinguerez de vieux murs en moellons. Ces parois, qui pour certaines atteignent 8 m de haut sont les vestiges d'une époque très faste pour l'île de la Réunion.

Pour imaginer à quoi servaient ces murs, il faut remonter au début du 19ème siècle. À cette époque, le café, les épices et diverses denrées exotiques étaient exportées vers la métropole. Un climat favorable pour les plantations et des terres de qualité ont fait de Saint-Benoît le lieu idéal pour la création d'un port. La Marine du Bourbier fut alors aménagée. Elle servit à l'embarquement des sucres, du tapioca, des épices ou de la vanille.

Un port très actif au 19ème siècle

Capitale pour l'exportation des marchandises, il faut s'imaginer la Marine de Saint-Benoît en ce début du 19ème siècle. La première marine de Saint-Benoît est initialement construite au Butor. Il était alors courant d'installer les fondations sur terre et d'y accrocher une jetée de bois et de cordes. Trop souvent détruite par les intempéries de bord de mer et les cyclones, elle est remplacée par la Marine de Bourbier.

Des magasins, une douane, des bateaux et une animation importante ; telle était la réalité du site à cette époque. Un long toboggan avait été créé pour faciliter le chargement des denrées sur les chaloupes. Des barques manœuvrées à la rame assuraient des allers-retours jusqu'aux navires plus importants au mouillage dans la rade. Des cases de vacoas construites pour y loger les ouvriers de la Marine s'ajoutaient à ce décor vivant.

Des vestiges d'un autre temps

Deux autres éléments importants du site sont encore visibles aujourd'hui. La ville de Saint-Benoît était peu fréquentée et les terrains et domaines de productions se trouvaient à une cinquantaine de kilomètres de la capitale. En 1829, le Pont de la Rivière du Mât fut mis en service.

Il évita à la population le passage à gué de la rivière et surtout l'isolement par mauvais temps. Aujourd'hui, il n'en reste que des ruines au cœur de la végétation.

Quant au chemin de fer, qui sert aujourd'hui de lieu de promenade, il fut livré en 1882. Le tronçon qui reliait Saint-Benoît à Saint-Denis s'appelait La Ligne au vent. Il disparut en 1962. C'est l'arrivée du chemin de fer qui contribua au déclin de l'activité de la Marine de Bourbier. Et c'est un cyclone qui détruisit toutes les installations en 1904.

L'office du tourisme de Saint-Benoît organise des visites commentées du site. Depuis la Marine de la Pointe du Bourbier, que vous pouvez rejoindre en voiture, vous aurez un beau point de vue sur la façade maritime de Saint-Benoît et sur les pentes du Piton de la Fournaise.

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